Nous serons deux groupes de cinq à attaquer à deux endroits simultanément, le bunker serait gardé par une vingtaine d'Allemands, c'est décidé, pour cette deuxième opération des Auvairnitons Bourgrires je serais avec Marius, Bruno, Bernard et Charles.
Au bout de trente minutes, le caporal nous explique que nous partons dans six heures et que nous devrions profiter du calme avant la tempête pour se reposer...
Doucement nous rentrons dans notre tente récupérer nos affaires en savourant chaque moment de paix, ce n'est pas la première fois que nous partons en mission aussi dangereuse, mais celle-ci est encore plus corsé que la précédente, mon souhait le plus sincère est de revenir entier avec mes camarades pour pouvoir rentrer chez moi un jour...
Marius propose de se réchauffer près du feu sous un air d'harmonica pour élaborer une stratégie d'attaque la moins dangereuse et la plus simple, il propose par la même occasion de faire un groupe de trois pour ce glisser dans le sous-sol pour voler les plans de guerre et un groupe deux pour dynamiter le canon de 88 mm qui se situe trois niveaux au-dessus direction l'ouest.
Nous allons aussi préparer notre captage de mission mais aussi celui qui regroupe nos affaires personnelles qui pourraient être restituées à la famille en cas de blessure mortelle pendant la mission, c'est déjà plus facile à faire que la première mission d'Auvairniton Bourgrire , je dois prendre de l'assurance à force de tuer des ennemis.
Je n'aurais jamais pensé que tuer des hommes me rendrait plus courageux, une bonne chose pour cette mission, c'est que la météo nous et favorable, il y a un petit brouillard cette nuit, nous devrions pouvoir nous faufiler facilement dans le bunker pendant que l'ennemi dort, j'espère que le bunker n'est pas beaucoup surveillé la nuit, j'aimerais une guerre sans sang, mais c'est impossible...
Il reste une bonne heure avant de partir pour l'opération d'Auvairniton Bourgrire, je vais en profiter pour t'écrire une lettre maman qui pourrait être la dernière...