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News du WEB
KrISS feed 8 - Un simple et superbe (ou stupide) lecteur de flux. Par Tontof
  • Friday 26 September 2014 - 00:15
    Pendant la résistance, le climat était très pesant, aujourd'hui chez journal je vais te raconter comment Danny le célèbre commerçant du village a dénoncé notre planque pour essayer de nous faire arrêter...

    C'est pendant la fin septembre, il faisait déjà assez froid pour saison et nous ne devions pas allumer de feu par peur de ce faire repérer, nous avions bien pensé à relié le tuyeau de notre poile à celui de l'étage au dessus, mais l'ennemis faire encore trop souvent erruption dans les maisons pour trouver des résistants.

    Alors de temps en temps nous demandions de l'aide a des commerçants et arrisant du villages dont Danny qui tiens l’hôtel à côté de la quincaillerie de madame Ginette, il nous avais fait une planque dans ça cave pour s'y rendre de temps en temps, nous avons vraiment pas vu le coup venir, Danny nous aurais balancé aux Allemand pour quelques pièce de monnaie, notre frère a choisi d'améliorer son confort, plutôt que d'aider ses frères à saboter les bases ennemis!

    Heureusement que Marius a laissé une oreille trainer par là un soir dans la cave de l'hotel à Danny, il a surpris une conversation, les Allemands ferons un descente demain dans notre planque principal, il se précipitas alors très vite nous annoncer ce choc, nous avons donc rapidement pris tout ce quii était le plus utile et légé pour partir dans le nord de la ville, par la même occasion, nous nous posons la questions si nous devons encore faire confiance à des gens proche de l résistance !

    D'après nos sources, un resistant serait bien monayer par les Allemands, c'est malheureux de vouloir détruire ce que d'autres hommes construisent...

    Par Raymond Oesknar
    le 29 Septembre
  • Saturday 12 July 2014 - 23:16
    Cher journal, c'est avec beaucoup d'émotions aujourd'hui que je peux enfin crier la victoire avec la fin de cette guerre horrible, le bilan est beaucoup trop et j'ai bien peur que les quelques années écoulées laissent une bien mauvaise image dans l'histoire du monde entier...

    Raymond Oesknar

    Ce qui me frappe le plus quand je réfléchis à toute cette période, c'est que l'ennemi était vraiment prêt à tout pour en venir à ses fins, mensonges et manipulation faisaient partie de leurs habitudes, tous les coups étaient permis pour s'imposer et dominer la France!

    Raymond Oesknar

    Les trahisons ont malheureusement été très nombreuses de notre côté, le sang de notre sang a dénoncé à plusieurs reprises nos opérations clandestines des Auvairnitons Bougrires, même notre mascotte canine était bien plus fidèle que certains compatriotes avec qui j'entretenais de bonnes relations de tranchées, cher journal, tu ne peut pas t'imaginer à quel point l'humain me déçois encore une fois de trop, à mon retour, je vais reprendre la ferme des Tranchard située à six kilomètres de chez mes parents, je vais me réfugier dans ma bulle avec mes animaux pour me produire en nourriture de façon à rester le plus loin possible de l'humain!

    Quand je pense que certains frères d'armes pensent s'orienter sur des conservations d'armes ou véhicules d'époque, à leur place je ne conserverais rien de cette période qui a été vraiment horrible et trop lourde en bilan humain, qui cela pourrait intéresser ? Des musées peuvent être mais pour le moment le pays est entièrement à refaire, j'espère que notre petit village de La Membrolle Sur Longuenée n'a pas été détruis par les bombardements....

    Mais dans quatre vingt dix pour cent des cas la plupart des anciens soldats de la Seconde Guerre mondiale vont aller dans des forums du métier pour revoir leur parcours professionnel qui ont été légèrement perturbé malgré eux, Marius se voit très bien dans la peau d'un boulangé et il sait déjà comment faire la publicité sur l'ardoise, un slogan signé Marius bien sûr avec "Venez goûter mes boules...", sacré Marius il ne changera donc jamais, la seule chose avec lui, c'est qu'il ne faut jamais parler des missions d'Auvairniton Bourgrire, je pense qu'elle lui laisse vraiment de trop mauvaises images en tête...

    Cher journal, il est temps pour moi de te laisser encore une fois, la route est encore très longue pour rejoindre maman, je continuerais à venir t'écrire les passages importants de ma vie et j'espère que la mort et la tristesse seront un lointain souvenir....

    Auvairniton Bourgrire



  • Monday 30 June 2014 - 13:51
    Chère maman, tu ne peus pas savoir à quel point je suis heureux aujourd'hui, les bruits courent que les alliés vont venir nous soutenir dans cette guerre sans pitié, nos alliés prépareraient une attaque depuis la mer dans le nord de la France.

    Raymond Oesknar des Auvairnitons Bourgrires

    Maman, les opérations d'Auvairniton Bourgrire me paraissent déjà très loin, j'ai bien failli mourir plusieurs fois dans les tranchées ou pendant les opérations suicides et sécrète, mais aujourd'hui la bonne nouvelle me remplit de joie et d’espoirs pour les jours à venir, nos alliés ont bien compris que l'union faisait la force et ils vont nous aider à repousser de nos terres ce peuple de soldats Allemand qui se croit ici chez lui...

    D'après les bruits qui courent, notre allié débarquerait dans le nord de la France, en Normandie pour être plus précis, des régiments entiers de soldats courageux se préparent à attaquer par côté les bunkers Allemands fièrement construits sur les plages de Normandie...

    Raymond Oesknar des Auvairnitons Bourgrires

    Si tout son passe comme prévu, l’assaut devrait ne durer que quelques semaines, pour le moment je reste dans la planque avec Bruno et Marius qui a réussi avec beaucoup de difficulté à s'évader des prisons Allemandes après des semaines de tortures, Marius a perdu un œil à l'occasion mais ne manque toujours pas d'humour.

    Nous sommes là, cachés dans cette vieille grange et dès que nous pouvons tuer quelques Allemands on ne sa gêne pas ! Nous allons suivre avec détaille la progression des alliés et nous sortirons de notre cachette au moment le plus importun, chère maman, quel soulagement de savoir que je serais bientôt de retour à la maison pour t'y retrouver et manger tes bons petits plats...

    Maman, la guerre est bientôt finis et je vais rentrer à la maison!
    Ton fils Raymond Oesknar
    Je t'aime... 
  • Saturday 28 June 2014 - 11:40
    Cette petite nuit de six heures a été vraiment très rapide et je ne peux pas dire qu'elle a été récupératrice, à plusieurs reprises j'ai vu mes amis qui ne dormaient pas non plus, couchés sur le dos, il fixait le ciel avec les yeux grands ouverts comme si c'était la dernière fois...

    Photo d'illustration Wikipédia



    Marius ce lève, il me tape sur l'épaule et me dis "faut y allez gamin...", je le fixe dans les yeux et je me rend compte qu'ils sont remplis de peur et de larmes, ou est donc passé le Marius qui nous fait autant rire comme à son habitude ? La guerre aurait eu telle raison de sa bonne humeur légendaire qui nous faisait beaucoup rire dans les tranchées ? Quoiqu'il soit temps pour nous ne prendre notre véhicule pour nous rendre dans l'avion qui nous attend, je n'ai encore jamais sauté en parachute, j’espère que le vide ne va pas me paralyser de peur.

    Photo d'illustration Wikipédia

    Nous voilà tous dans le camion en direction de l'avion qui est posé et caché sur un aéroport de fortune créé à l'occasion en quelques jours par des soldats d'un régiment voisin, ce jour-là, je n'ai jamais vu mes collègues de régiment aussi nerveux avant une opération des Auvairnitons-Bourgrires , Josèphe tient sa croix et murmure des prières adressées à Dieu pour nous protéger sans doute de l'ennemi pendant que Maurice en fait pour qu'il prenne soin de sa famille, Bruno me regarde avec assistance et me dis "T'inquiète pas l'ami, tout va bien se passer, même sans Charles et Bernard, nous sommes une bonne équipe...", je suis peut-être le plus jeune, mais je ne suis pas dupe et je vois très bien qu'il ne pense pas un instant à ce qu'il dit...

    Après quelques minutes, nous voici arrivée devant notre avion qui devrait nous parachuter sur la zone d'attaque, mais là, une petite surprise nous attend, Riko, notre chien, amie et fidèle mascotte est présente, il est assis devant l'avion avec un drapeau Français autour du cou comme pour rendre hommage à notre courage de soldat patriote et pour ne pas oublier pour quel pays nous nous battons depuis plusieurs semaines pour conserver nos varheures et notre liberté . Il nous donne la pâte un par un, surement sa façon à lui de nous souhaiter bonne chance, un à un, nous lui offrons une dernière caresse pour lui dire au revoir et avant de fermer la porte de l'avion.

    Le pilote nous annonces alors que notre "voyage" dure environ trente minutes et que nous devrions en profiter pour consulter le plan qui est accroché sur la paroi de l'avion, il nous rappelle également qu'un camion nous attendra à huit heures trente tapant pour repartir de la mission à cinquante degrés OUEST et que toute personne qui ne sera pas présente au point de ralliement sera considérée comme un soldat mort ou disparue au combat, pendant ce temps, Marius m'explique comment se servir de mon parachute pour le saut et l'arrivée dans la mer...

    Auvairniton Bourgrire

    Et le temps passe tellement vite que c'est déjà le moment de se préparer à sauter, là, Marius nous prend tous un par un dans ses bras et nous dis d'un air rempli d'émotions, "C'est avec une grande fierté que je combats à vos côtés mes amis, peu importe les résultats de cette guerre horrible, vous êtes des héros...", nous en restons sans voix et tout cela ne dit rien qui vaille, cela donne l'impression que Marius fait sa dernière bataille... Et là, il ouvre la porte de l'avion pour que nous puissions nous jeter dans le vide, tous les collègues sautent quasiment en même temps sans aucune peur, mais moi, je reste là, je suis pris de panique devant ce vide interminable et cette mer qui nous attend plus bas, Marius me pousse alors hors de l'avion et crie "J'arrive tout de suite!" comme pour me rassurer...

    C'est alors qu'une longue descente de plusieurs minutes nous attend, cela permet de préparer et de voir au loin notre objectif planté dans le bunker, le fameux canon 88 mm et bien présent et affiche clairement sa puissance, cela ne m'étonne pas que nos frères ne puissent pas atteindre l'objectif, l'accès au bunker ne me paraît pas plus compliqué que cela, par contre je ne vois pas encore notre indiquer qui devrait être sur place et qui doit nous donner ses dernières informations recueillies sur place, j'espère qu'il se cache pour se protéger et qu'il n'a pas été démasqué par les Allemands, sinon je je ne voudrais pas être à la place de ce pauvre homme, il va surement être torturé pour donner tout ce qu'il sait à cet ennemi sans pitié!

    Bruno est un des premiers à tomber dans l'eau et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il nage aussi bien que moi, c'est-à-dire très mal, la mer est franchement glaciale, mais je ne sais pas ce qui est le plus difficile, si c'est de nager avec tout notre équipement sur le dos ou la température de la mer qui me glace les os... Nous en profitons tous pour regarder en direction du bunker Allemand et pour voir si nous apercevons l'ennemi, le bunker à l'air étrangement désert, nous voyons juste une ampoule éclairer le canon 88 mm avec des variations d'éclairage, comme si le courant n'était pas en continu ou que les fils de mauvaise qualité ... 

    Nous arrivons tous t'en bien que mal sur la plage non loin de notre rendez-vous, mais à notre grande surprise, notre indique n'est pas là, aucun signe de sa venue ici, pas de message codé ou d'empreinte, nous ne décidons donc d'attendre encore cinq minutes avant de passer à l'attaque et honorer notre mission, de toute façon pendant cette guerre, il ne faut rien prévoir à l'avance car rien ne se passe comme prévu, notre indique est peut-être bloqué quelque part ou pire encore, il est peut-être mort, plus de temps à perdre et plus le temps d'attendre; notre mission d'Auvairniton Bourgrire doit être lancée maintenant si nous voulons rester dans notre timing et respecter les ordres de notre caporal-chef, nous prenons notre équipement et nous filons en direction du bunker avec les informations que nous connaissons.

    Nous allons nous inspirer de la seconde mission des Auvairnitons Bourgrires et nous décidons donc de grimper par la façade du bunker pour arriver directement sur le canon 88 mm a détruire, cela nous permet d'éviter de pénétrer par le bas pour se faufiler dans les étages gardés par des Allemands sanguinaires, nous lançons donc deux grappins en haut du bunker pour prendre appui et c'est le duo Bruno / Josèphe qui escalade en premier, suivis de Maurice, Marius et de moi-même, j'ai l'impression de refaire une autre mission de ce type...
    Arrivés devant le canon 88 mm, nous nous trouvons dans un bunker complètement fantôme, il n'y a pas un seul bruit dans les sombres couloirs ou vers le dortoir, à ce moment-là, personnes ne parle et tout le monde s'occupe de faire son objectif dans son coin, en ce qui me concerne, ce jour-là je dois contrôler tous les branchements des dynamites installés par Marius, toute sa passe très vite et un peu trop parfaitement pour une mission dite "suicide" comme on l'appelle dans nos tranchées, depuis le début j'ai un mauvais pressentiment sur cette opération commando, mais je me suis peut-être trompé; mon jugement a peut-être été alter-ré par mon état de fatigue avancé.

    Mais d'un seul coup, alors que nous étions à contrôler notre sabotage, nous entendons courir dans notre direction avec des bruits de plusieurs chargements de fusil MP40 , vous savez, l'arme redoutable des Allemand qui ont tué déjà beaucoup trop de frère d'armes dans les tranchées et dans nos villes, malheureusement, pour cette troisième mission, je pense que nous avons été vendu! Et si c'était notre indiqué qui nous avait balancés pour sauver sa peau ou se faire de l'argent ? Mais maintenant que j'y pense, même notre caporal-chef avait l'air bizarre quand il nous a expliqué la mission d'Auvairniton Bourgrire, l'armée Française serait elle corrompue et nous enverrions à une mort certaine . Loin de moi de devenir paranoïaque, mais je ne sais plus quoi pensé et je me demande même par moments si je ne devrais pas déserter cette guerre avec Mathilde pour filer dans un autre pays.

    Dans tous les cas, pour le moment nous sommes coincés en haut du bunker à cinq cents mètres de la plage et dans une situation très difficile, Josèphe et Maurice se postent à l'entrée et chargent leurs Thompsons pour tirer à vue sur les Allemands qui veulent notre peau, Bruno et Marius se collent avec moi derrière le canon 88 mm avec les dynamites qui devraient exploser dans moins de quinze minutes, la peur s'empare de nous tous, les visages sont crispés et j'ai l'impression de revivre la mission d'Auvairniton Bourgrire 2, quand le courageux Bernard m'a sauvé la vie en face de plusieurs Allemands alors que j'étais à bout des munitions et dédié à une mort certaine...

    Un fumigène est alors lancé dans la direction de Josèphe et Maurice, nous ne voyons plus rien et les Allemands non plus, mais cela n'empêche pas d'entendre les premiers coups de feu échangés, "ziehen in das Loch!" (tirez dans le trou!) ou encore Tötet die Feinde (tuez les ennemis!), les messages des Allemand ne peuvent pas être plus clairs, cette bataille est sans doute la dernière en ce qui nous concerne, l'ennemi est beaucoup plus nombreux que prévu, je ne vois pas comment nous pourrons sortir tous les cinq de cette situation très délicate, le sang va encore couler sur notre pays avec une violence horrible...

    Josèphe décide de se pencher légèrement en direction du couloir pour savoir le nombre exact de soldats ennemis, malheureusement, il tombe au sol presque au même moment d'une balle en pleine tête qui ne lui laisse aucune chance, cela ne fait plus un seul doute, les Allemands savaient que nous allions venir ici aujourd'hui, nous avons bien été dénoncé par un de nos frères, les opérations et le régiment des Auvairnitons Bourgrires  sont maintenant connus par les Allemands, c'est alors que Maurice prend Josèphe pour le tirer vers nous, mais ne supportant pas de voir son ami ce vider de son sang, il nous regarde et nous dit "partez les gars pendant qu'il est encore temps, les Allemand sont plus de vingt, nous ne ferons pas le poids..." 

    Puis d'un moment folie les yeux ingurgités de sang, Maurice nous laisse son arme et prend deux grenades dans ses mains, il court vers les Allemands en criant haut et fort "LIBERTÉ-ÉGALITÉ-FRATERNITÉ", puis nous entendons alors la détonation des deux grenades, Maurice à faire son choix et il a décidé de partir en héros pour faire le plus de dégât possible en partant, nous en profitons alors pour reprendre notre chemin de départ par le flanc du bunker pour redescendre et abandonner la mission qui s'annonce un fiasco, plutôt mourir dans les tranchées avec honneur que dans ce bunker en ayant aucune chance contre un ennemi quatre fois plus nombreux que nous!

    Bruno et Marius me regardent un court instant et me font signe de passer en premier et cela ne m'étonne guerre de leur part, ces deux-là m'ont toujours pris sous leurs ailes dans le campement et je les considère un peu comme mes grands frères, sans plus attendre je commence donc à descendre avec l'aide de la corde fixée quelques moments plus tôt, mais en bas nous avons une surprise de taille que nous attendions pas, puisque quatre Allemands sont là à nous tirer dessus comme des lapins, se poursuit alors un échange de tires, je sors mon pistolet et je tire à vue pendant que Bruno et Marius me couvrent à l'arrière; les quatre Allemands tombent alors comme des mouches et le passage est vite libéré pour prendre la fuite.

    Arrivés en bas du bunker, Bruno et Marius me font signe de commencer à courir vers la mer pour rejoindre à la nage l'autre plage où le camion nous attend pour nous rapatrier au campement, suite à tout ce qui s'est passé, nous ne risquons pas d'être en retard puisque la mission à clapoter, je crois que ce jour-là, je n'ai jamais couru aussi vite de toute ma vie, je me tourne rapidement pour voir si Bruno et Marius sont bien arrivé en bas du bunker et s'ils sont sains et saufs, ouf, ils sont bien là et court dans ma direction pour nager vers le point de ralliement; nous laissons tous notre bardage sur place pour gagner de la vitesse, c'est bien assez difficile de courir sur le sable, pas besoins de se donner du poids supplémentaire...

    Mais d'un seul coup j'entends une rafale de mp40 qui me frôle l'oreille droite (j'entends encore son sifflement plus de 5 heures après), je me retourne en arrière et là, c'est une véritable catastrophe, mes deux amis, Bruno et Marius sont au sol, ils sont touchés visiblement aux cuisses et le sang jaillit de leur corps tel un véritable geyser, l'artère fémorale doit malheureusement être touchée, ça ne sent vraiment pas bon pour eux cette histoire; je commence à faire demi-tour pour leur venir en aide mais Bruno me fait tout de suite signe pour que je continue à filer au point de ralliement sans jamais me retourner. Mais que va-t-il se passer, que va-t-il leur arriver ? Bruno et Marius vont être fait prisonniers . Vont il être abattu ou pire, torturés? Vont ils décider de se donner la mort pour ne plus souffrir ou être certains de ne pas parler sous les coups de la torture . Je ne sais que penser et je ne le saurai sans doute jamais. Tout cela me turlupine depuis et je n'arrive vraiment plus à trouver le sommeil, car autant les pertes de Charles et Bernard m'ont attristé, mais j'ai réussi à surmonter ma peine, autant la perte de Marius et Bruno me semble vraiment insurmontable, car c'étaient de véritables frères pour moi, je leur aurais donné ma propre vie si j'avais pu ...

    Dans ma course folle pour rester en vie, j'ai à peine senti la balle qui vient de me traverser le bras et pourtant le sang coule énormément, je déchire alors mon vêtement pour me faire un bandage de fortune, puis je saute dans la mer qui est aussi froide qu'a notre arrivée quelques heures plus tôt. J'essaye de nager le plus vite possible pour disparaître rapidement dans le brouillard qui commence à ce lever, j'entends encore les balles siffler autour de moi et me passer au-dessus de la tête, je commence à voir de plus en plus floue, je me demande à ce moment-là si je ne suis pas en pleins cauchemard et si je n'ai pas oublié tout simplement de me réveiller, mais la douleur de mon épaule me fait bien comprendre que je suis dans un sale état et que ma survie n'est qu'une question d'heures, je ne sens même plus mon bras, je nage avec mes jambes et mon bras qui n'a pas été pris pour cible...

    Après trente minutes de nages très éprouvantes dans une mer froide et très agitée, j'arrive enfin au point de rendez-vous avec quelques minutes d'avance, je me glisse avec beaucoup de difficulté derrière un buisson épais pour attendre l'arrivée du camion qui pourrait me sauver de cette situation, à ce moment-là je pense alors à me camoufler de branches très feuillues et d'appuyer le plus fort possible sur ma blessure pour éviter de perdre encore plus de sang qui pourrait bien être fatal... Mais quelques minutes plus tard, je perds complètement connaissance...

    Bien plus tard, j'ouvre les yeux et je me retrouve à l'hôpital au côté de Mathilde, ma bien-aimée qui a fait chavirer Mon Cœur il y a plusieurs semaines, elle m'explique alors que le conducteur du camion m'a retrouvé grâce aux empreintes que j'avais laissées au sol qui était très humide, il a d'abord pensé que j'étais mort à cause de l'impact de la balle dans mon épaule et il a vu aussi que j'avais perdu beaucoup de sang, une fois ma respiration contrôlé il m'a chargé dans le camion pour m'amener ici le plus rapidement possible.
    Mathilde m'avoue alors que j'ai eu énormément de chance car la balle est passé très très près d'une artère fémorale et que cette balle aurait pu être fatal, elle finit aussi par m'avouer que ça fait trois jours que j'étais dans le coma et que c'est presque un miracle si j'ouvre les yeux aujourd'hui, personne ici ne croyait croyais vraiment. Je commence à lui expliquer comment c'est arrivé, mais au même moment, rentre le caporal-chef et me dis d'un ton sec "Soldat Oesknar, ce compte rendu vous le gardez pour moi!" À ce moment précis j'ai compris que même les infirmières de cette guerre ne devaient pas être au courant des opérations suicides des Auvairnitons Bourgrires ! 

    Les opérations suicides prennent tout leur sang dans cette mission qui vient de capoter, qui nous a trahis, à qui revient la faute de l’échec de cette mission ? Dans tous les cas, je suis maintenant le seul soldat des Auvairnitons Bourgrires encore en vie, Josèphe et Maurice nous ont quittés, en ce qui concerne Bruno et Marius, j’espère qu'il ne souffre pas, personnellement je ne pense pas qu'il soit torturé, ce sont des simples soldats qui exécutent les ordres, ils sont comme beaucoup d'entre nous, des pions qu'on déplace sur un échiquier, ils ne savent rien... Malheureusement je ne le serais jamais et ce la me fait rappeler beaucoup de souvenir vécu avec eux, cher journal, heureusement que tu es là pour prendre en compte toutes mes notes et les garder en mémoire.
    Une chose est sur, les blagues et la bonne humeur de Marius vont beaucoup nous manquer dans les tranchées et dans le campement, une fois remis sur pied j'irais préparer leurs affaires pour les envoyer à leurs familles respectives, mes deux frères vont me laisser un vide énorme et je manquerais pas de prier pour eux à plusieurs reprises ainsi que pour leurs familles et leurs proches.

    Je me demande que m'attend maintenant, comment va réagir le caporal-chef à la mort de Maurice et Josèphe ou à la disparition de Bruno et Marius ? Que me réserve-t-il maintenant que le régiment des Auvairnitons Bourgrires est complètement anéantis ? C'est peut-être le moment de faire ce que je pensais, c'est-à-dire partir loin d'ici avec l'amour de ma vie Mathilde, pour "oublier" cette guerre qui me fait beaucoup trop souffrir depuis le début, j'ai beau être fort à l'extérieur, je suis très triste à l'intérieur, cette guerre m'a montré un côté de l'humain que je ne connaissais pas, j'ai vu des choses auxquelles même les animaux ne sont pas aussi violents, trahison, tortures et violence au quotidien...

    Que faut-il se rappeler de cette guerre au stade où nous en sommes actuellement ? Une guerre ne rapporte rien à personnes, que ce soit pour l'ennemi qui écrase les pays qui l'essayent d'envahir ou pour celui qui se fait dévaster, la guerre n'est que violence, désolation... Je retiens aussi que l'humain est pire que les animaux, il tue et massacre sans scrupules des gens qui parlent une autre langue que la sienne ou sous prétexte qu'il croit en un autre Dieu, je rêve maintenant d'un monde de paix, avec une fleur au fusil...

    Mais, c'est surement une idée trop utopique en 1940, mais je rêve d'un monde où les gens s'aident plutôt que se détruire les uns les autres, c'est tellement plus honorable d'aider son prochain que lui marcher sur les mains qui l'aident à survivre ... Je me fais surement des illusions, mais je pense et j'espère que les années à venir seront bien meilleures, il faut un monde sans frontières et sans barrières, peu importe le pays ou le dieu qu'il vénère, la terre nous appartiens à tous, c'est l'homme qui en fait ce quelle deviens, si un jour, quelqu'un lis ses quelques lignes, essayez ensemble de changer le monde, rien n'est encore perdu si tout le monde s'y met...
    Cher journal, je ne manquerais pas de revenir ici régulièrement pour écrire mes aventures après les missions d'Auvairniton Bourgrire et soldat du régiment, je suis maintenant le seul survivant de ce régiment de héros. J'ai encore beaucoup de choses à raconter et à dévoiler à travers mais écrit, j'ai perdu des amis ici que je considérais comme des membres de ma famille, j'ai découvert aussi que certains de nos compatriotes n'avait aucune hésitation pour donner des informations cruciales aux Allemands même si cela devait faire mourir des centaines de personnes.

    La vie est longue, mais cette guerre encore plus, les quelques mois passés ici me paraissent comme une éternité, j'ai bien peur de ne pas voir la vie de la même façon, je suis marqué à jamais par cette violence sanguinaire... Des hommes, des femmes et des enfants sont mort dans mes bras, j'ai tué des soldats Allemands de sang-froid pour rester en vie, sur la fin, j'essayais même de viser la tête pour qu'il souffre le moins possible !
    Pour le moment, je vais savourer ce superbe thé à la menthe préparé par Mathilde, après toutes ses épreuves ont apprécié beaucoup plus les choses toutes simples de la vie...

    Par Raymond Oesknar
    Dernier soldat des Auvairnitons Bourgrires
    le 30 Juin 1940 
  • Thursday 26 June 2014 - 18:47
    Depuis le temps que nous entendons parler dans les tranchées de la dernière opération d'Auvairniton Bourgrire, nous y voila enfin, deux mois après la première mission suicident, nous avons été des nouveaux appelés pour une attaque surprise dans un bunker Allemand qui domine une plage dans le nord.

    auvairniton bourgrire

    Je ne sens pas du tout cette mission, nous allons devoir nous passer de Charles et Bernard qui a été tiré comme des lapins dans les tranchées il y a peu de temps, nous écoutons tous les ordres de notre caporal mais même lui ne croit pas, cela se voit dans ses yeux, la guerre serait elle déjà perdue d'avance ?

    Les yeux brillants, le caporal-chef nous expliquent que nous allons être parachutés à un kilomètre de plage et nous devrons nager avec notre équipement et sans se faire remarquer en direction de notre objectif, un indique sur place devrait nous attendre à six heures tapant côté ouest du bunker.

    Nous avons comme mission de détruire le canon 88 mm qui domine la colline, seulement une dizaine d'Allemands gardent cet endroit stratégique, d'après nos informations, c'est une mission sans risque et nous sera seulement cinq soldats d'Auvairniton Bourgrire à participer à ce sabotage.

    auvairniton bourgrire

    Les soldats pour cette mission seront, Maurice, Bruno, Marius, Josèphe et moi-même, nous allons donc profiter de cette courte nuit pour nous préparer physiquement et mentalement, ce jour-là, même Marius ne trouve pas de blague pour nous faire sourire, l'état d'esprit de notre régiment est mitigé et j'ai une mauvaise appréhension...

    Fidèle à moi-même, je vais en profiter pour écrire une longue lettre à maman et de lui envoyer deux rares photos que j'ai récupérées ici, je ne sens pas du tout cette mission, j'ai un mauvais pressentiment qui ressemble fort à celui que j'ai ressenti quand Charles et Bernard se sont fait tuer dans nos tranchées suite à une attaque surprise Allemande.

    Et je pense que je ne suis pas le seul car je vois Marius et Maurice écrivent également à leurs proches, c'est bien la première fois que je vois ses deux là utiliser un crayon et un papier pour faire autre chose que des dessins cochons. En ce qui me concerne, j'ai décidé de dire toute la vérité à ma maman au sujet du régiment des Auvairnitons Bourgrires, qui nous sommes et le rôle que nous avons pendant cette Seconde Guerre mondiale .

    Je risque d'avoir des gros problèmes suite à toutes les informations que je donne à ma mère, mais que fera-t-il a un soldat mort . J'ai l'impression que mon heure est arrivée et que cette opération commandos va être la dernière, je pourrais ainsi rejoindre Bernard et Charles pour l'écouter pousser ses petites chansonnettes qui me manques-t-en...

    Cher journal, il me reste six heures pour me reposer avant d'être au garde-à-vous sous notre drapeau tricolore, j’espère que je vais pouvoir continuer à t'écrire mes ressentis et en particulier demain soir après la mission d'Auvairniton Bourgrire...

    À demain si Dieu le veut.
    Raymond Oesknar
  • Wednesday 25 June 2014 - 01:10
    Cher journal, nous sommes actuellement appelés en renfort pour soutenir nos frères et alliés qui viennent de se faire attaquer par surprise en Ardenne, nous devons partir pour la mission "la bataille de Saillant", nous sommes donc intervenue pour lutter avec les Américains et les Anglais!

    Auvairniton bourgrires Ardennes et Dromardennes


    Le soleil vient à peine de ce lever et nous sommes déjà dans le véhicule pour partir aider nos compatriotes qui viennent de subir une attaque choc de l'ennemi Allemand, ici c'est comme un air de routine qui est dans la tête de chacun nous dormons et nous nous levons dans la peur de mourir ou de prendre une balle fatale au combat.

    Auvairniton bourgrires Ardennes et Dromardennes

    Ce jour-là, la météo était clémente avec nous et d'après quelques informations, l'ennemi serait quatre fois moins nombreux que nous, en voilà enfin une bonne nouvelle après toutes les petites batailles que nous avons perdues, pensez-vous que les Allemands fondent le poids contre notre défense ? À moins qu'il possède une potion miracle, je ne vois pas comment nous ne pourrions pas les faire reculer!

    Les Ardennes sont à à peine deux heures de notre campement provisoire, nous allons donc arriver sur place rapidement, cher journal, si tu savais comme j'en suis marre de cette guerre inutile qui verse que sang et misère, je vais tuer pour protéger mon pays et notre liberté, je ne vais pas tuer des Allemands pour le plaisir...
    À peine arrivé sur place et que l'adjudant nous dit ces ordres, il faut courir pour appuyer les tanks qui tirent à vue, pas de pitié pour l'ennemi, ce n'est pas très important de conserver des prisonniers si vous voyez ce que je veux dire !

    Les jours se suivent et se ressemblent, les Allemands sont d moins en moins nombreux et nous pesons tous où cette bataille est pour nous, nous avons enfin réussi à faire rebrousser chemin à cet ennemi invincible qui fait verser trop de sans sur notre sol.
    Pendant cette bataille qui a duré plusieurs semaines, j'ai tué des dizaines d'Allemands et j'ai presque honte de dire que plus j'en tuais plus j'étais content de rendre tout le mal qu'ils ont fait à mes proches ou mes amis, Charles et Bernard, nos soldat des Auvairnitons Bourgrires , tué pendant une lutte de tranchée presque banale, je vois encore les images comme si c'était hier, j'ai tellement de haine pour tous ceux qui nous ont fait du mâle que je deviens une véritable arme vivante !

    Je ne sais pas ce que ce passe dans ma tête, mais je ne me reconnais pas, que la victoire ou la défaite se profile à l'horizon, cette guerre aura changé ma vie à tout jamais ...
    Vers fin janvier, la victoire est là mais à combien de vie humaine encore une fois....



  • Monday 23 June 2014 - 11:17
    Cher journal, je viens de me rendre compte aujourd'hui que je n'ai pas encore parlé de Riko, la mascotte de notre régiment qui nous suit depuis le début, tous les régiments ici ont leur mascotte, certains ont des pigeons ou un coq, mais le plus répandu, c'est notre fidèle compagnon le chien...

    Chien de guerre auvairniton bourgrire

    Riko est un chien valeureux, même si de temps en temps il a vraiment un sale caractère, il a su être efficace aux moments venus, je me souviens du jour où il nous a aidé à retrouver Maurice, emprisonné sous la charpente de la grange qui avait cédé lors d'une attaque...

    Ce jour-là nous avons été victimes d'une attaque surprise Allemande, nous étions dans un corps de fermes avec plusieurs granges, les Allemand on attaquait au lance-roquette et à la grenade, nous ne savions pas où Maurice était caché à ce moment-là et comme il était inconscient, il ne pouvait pas nous appeler à l'aide.

    Chien de guerre auvairniton bourgrire

    Nous avons alors fait sentir à Riko un mouchoir de Maurice, Riko à alors retrouvé Maurice en à peine quinze minutes et il était temps, car une poutre de deux cents kilos lui bloquait la jambe droite, à quelques heures prêtes nous aurions dû l'amputer....

    Ce chien est surement le seul ici à ne pas se rendre compte des dangers et de la mort présente partout, un chien a-t-il conscience du danger ? Combien de fois nous l'avons surpris à côté d'un de nos frères tombés au combat, il le léchait pendant des heures et il pensait surement qu'il allait se réveiller... Des fois je me demande si je préférerais pas être une mascotte de régiment afin d'oublier cette peur qui me prend aux tripes à chaque fois qu'une détonation éclate près de moi.

    Riko est un compagnon que je respecte autant qu'un frère d'armes, c'est un héros et j'ai beaucoup de respect pour lui, une chose est sûre, si par malheur il lui arrive quelques choses, il sera décoré comme un héros et j'essayerais de faire honneur à son courage pour élimer l'ennemi!

    Les seuls moments où Riko n'était pas avec nous c'est quand nous avons fait les opérations d'auvairniton bourgrire , mais d'après nos frères restés sur place, pendant les deux missions, Riko serait resté assis devant notre tente de fortune en attend notre arrivée.

    Cher journal, je me permets donc ces quelques lignes pour garde en souvenir nos amis les animaux qui sont aussi dans une guerre malgré eux....

  • Sunday 22 June 2014 - 00:18
    Loin des opérations suicides, nous nous préparons dans les tranchées à une attaque imminente, nous sommes tous fatigués et à bout de forces, nous pensons que cette attaque surprise va être très dangereuse et dévastatrice pour notre régiment....

    les tranchées d'auvairniton bourgrire


    Nous voici début janvier dans l'enfer des tranchées où les missions Auvairniton Bourgrire me paraissent déjà loin…Nous sommes tapis dans nos tranchées comme des taupes car on ne voie presque rien de ce que fait l’ennemi…De jour presque personne n’ose jeter un œil sur la tranchée allemande située à 80 mètres par peur de prendre une balle dans la tête...

    Il fait un froid glacial qui nous transperce les os, je ne sens plus mes doigts ni mes pieds qui ont pris une couleur violette tirant sur le noir et j’ai une faim atroce, nos rationnements diminués de jour en jour car nous ne sommes plus ravitaillés depuis une semaine et même le minuscule morceau de pain rassis se fait aussi rare que le soleil...Il ne nous reste plus que de l’eau, nous faisons fondre la neige qui est aussi dur que du rocher, on a même du mal à la récupérer tellement nos engelures nous handicape…Pendant la nuit la température atteint aisément les moins 20 degrés, personne n’arrive à fermer l’œil, nous sommes en enfer, notre tombe est déjà creusée.

    Voici plusieurs jours que rien ne bouge, le bruit court que nous devons nous attendre à une attaque imminente car dans la nuit deux de nos camarades alors de garde aurions vu du mouvement du côté de la tranchée allemande. Ici on les imagine tantôt fringants, tantôt souffrants comme nous. Notre morale est vraiment au plus bas. Même Marius ne trouve plus les mots pour nous arracher un sourire, Maurice lui reste dans son coin et commence à parler tout seul et Bernard qui m’a sauvé la vie lors de l’attaque du bunker me fait des clins d’œil comme pour me dire que je peux toujours compter sur lui…

    Si une attaque se profil je la crains comme la peste car ici nous sommes comme des zombies, chacun essaie comme il peu de se réchauffer mais il n’y a rien à faire, on gèle sur place, j’en suis presque à regretter les missions Auvairniton Bourgrire  car au moins pendant ces dernières nous n’avions qu’un seul ennemi…ici le froid fait pour l’instant plus de ravage que les Allemands…hier deux soldats se sont battu comme des chiffonniers pour un rat chétif n’ayant que la peau sur les os ! J'ai l’impression que la folie s’empare de moi, j’en arrive à répéter mon nom dans ma tête car j’ai peur d’oublier qui je suis et ce que je fais là « Je suis Raymond Oesknar et je suis un combattant de cette sale guerre »…

    Il est très intéressant de voir comment certains s’y prennent pour survivre dans ces conditions extrêmes. À quelques mètres de nous se trouve un soldat que l’on a surnommé « rasoir » car tous les matins à l’aube, il se rase avec son vieux rasoir usé qui lui lacère la peau, il dit que ça l’aide à tenir le coup, d'autres façonnent à longueur de journées des objets incroyables avec la douille de canons, le martèlement incessant de ces hommes résonne même dans ma tête la nuit, il n’empêche que ce sont ces soldats qui souffrent le moins des engelures. 

    Un soldat que l’on appelle marmiton, fait continuellement bouillir une grosse marmite et nous dit les ingrédients pourtant inexistants de ces préparations puis à la fin de chaque recette il se met à pleurer comme un gamin, certains lui en veulent de nous donner l’eau à la bouche jusqu’à en venir aux mains mais moi je comprends que c’est sa manière à lui d’exorciser ces démons, pour ma part et bien j’écris ce que je vis, ce que je ressens, pense et ce que je vois et cela me demande énormément d’effort car il est très difficile de décrire avec les doigts gelés, sans parler du papier qui n’arrive plus, j’en suis à écrire sur des paquets de cigarettes dont je fais la collecte auprès de mes camarades de galère, je les déchire proprement pour écrire à l’intérieur…
    Combien de temps devrons-nous encore attendre ? je pense que quitte à mourir autant le faire en se battant comme des lions, non pas en attendant que la mort vienne nous faucher…je crois qu’on en est plus à se battre pour une cause juste mais surtout pour mourir dignement…

    Ce matin enfin les choses ont l’air de bouger, on a reçu l’ordre de se tenir prêt à monter à l’assaut de la tranchée allemande, nous avons tous la boule au ventre mais on sait tous que si ce calvaire doit se terminer, autant qu’il se termine ainsi…j’ai peur ! je n’ai plus le temps d’écrire je dois partir, j’espère revenir en vie…
    Quand le coup de sifflet a sonné la charge, j’étais aux côtés de Bernard et Marius, nous avons poussé un cri de rage pour nous donner du courage et après avoir fait à peine deux mètres des mitrailleuses allemandes se sont mise à cracher des milliers de balles. Charles se trouvait trois mètres devant quand une rafale la fait atterrir à nos pieds, quelle vision d’horreur ! son regard implorant notre aide, mon Dieu, Charles mon ami agonise devant nous et nous ne pouvons rien faire…

    Et les balles continuaient de siffler et nous avons dû nous jeter à terre, le corps déjà inerte de Charles continuait d’être touché par les balles qui nous étaient destinées, Marius et moi était piégé, il fallait coûte que coûte continuer, mais nous étions pétrifiés par la peur…c’est à ce moment que Bernard a surgi de nulle part, il nous a attrapés par le dos et nous a remis dans le sens de la charge, il ne tarda pas à nous dépasser pour enfin se faire déchiqueter par un mortier à cinq mètres de nous, le souffle me balaya et je n’entendis même pas la détonation, voilà tout ce que je me rappelle; j’ai perdu connaissance ensuite et je me suis réveillé avec des douleurs insoutenables dans tous les côtés et j’avais des pansements de partout…mes frères mes amis sont mort ce jour-là, leur visage me hante et cette question incessante dans ma tête… « Pourquoi eux et pas moi ??? »


  • Friday 20 June 2014 - 16:38
    Chère maman, je prends beaucoup de risque à t'écrire et te parler des opérations suicides d'Auvairniton-Bourgrire, je suis normalement dans l'obligation de ne pas parler de ça! Les missions des soldats d'auvairniton-bourgrire sont faites dans le plus grand secret pour ralentir la progression Allemande.

    auvairniton bourgrire de oesknar

    Tu sais maman, je ne suis pas fier à t'écrire cette lettre, je suis dans l'interdiction de te parler de mes missions secrètes, maman, je suis soldat dans le régiment des auvairnitons-bourgrires depuis plusieurs semaines, avec Marius, Charles, Bernard et Bruno nous sommes envoyés en mission pour neutraliser des armes anti-aériennes qui empêchent nos avions de progresser.

    Si tu savais maman à quel point ces missions sont dangereuses, la seconde a bien failli me coûter la vie mais heureusement que Bernard était là sinon je ne serais plus capable de t'écrire quoi que ce soit et je ne sais même pas si mon corps aurait été rapatrié...

    Lors de notre deuxième mission, nous devions détruire des canons 88 mm pour permettre à nos avions de bombarder la zone Allemande, je me suis retrouvé en face de plusieurs Allemands armées jusqu'aux dents, j'étais à bout de munition et bloqué à cause de plusieurs débris qui me bloquais le passage, mais heureusement que Bernard a eu l'idée de faire une entrée en envoyant sa dernière grenade.

    J'ai bien cru que ma dernière heure était arrivé, mais s'il te plaît maman, ne dis rien à personne, les opérations d'auvairniton-bourgrire son classé secret défense, je risque la cour martiale si quelqu'un me surprend à t'écrire ces quelques lignes et de te parler en détail des missions "suicide" où nous sommes envoyés.

    Tu sais maman, nous risquons nos vies pour la bonne cause, plus nous détruisons de canons et d'Allemand plus notre ennemi prend du retard pour s'avancer chez nous, j'espère seulement que nous ne faisons pas ça pour rien et que les alliés vont bientôt venir nous délivrer.

    J'espère maman que tu es en sécurité, à tu des nouvelles des pays alliés qui viendrait nous sortir de cette guerre horrible ? Car ici, certains disent que l'armée Française va se rendre et que les Allemands vont occuper notre joli pays...

    Maman, je t'aime et je t'embrasse très fort
    Ton fils Raymond Oesknar





  • Wednesday 18 June 2014 - 23:56
    Cher journal, un autre ennemi vient de rejoindre les Allemands pendant ce fin décembre, c'est l'hiver le plus froid que je n'ai jamais connu de toute ma misérable vie...

    auvairniton bourgrire


    Nous sommes juste après Noël, ici personne n'a fait allusion à cette fête traditionnelle, à part quelques camarades qui sont resté dans leurs coins avec une pensée pour la famille, personne ici n'a envie de fêter quoi que ce soit.

    auvairniton bourgrire

    Surtout depuis que le vrai visage de l'hiver est là, ici non loin de l'Auvergne, nous enregistrons des températures records jusqu'à -20 degrés, autant  dire qu'il est très difficile de dormir et je ne parle pas de certains soldats qui ont tout simplement eu les doigts de pieds gelés!

    Comme si les Allemands n'étaient pas assez nombreux et puissants pour nous envahir, ici pour se rassurer, on se dit que l'ennemi est dans le même cas que nous, souvent on se pose la question si les soldats Allemands sont mieux installés, s'ils mangent plus à leurs faims que dans notre cantine de tranchée .

    Ils sont tellement nombreux et insaisissables, comment trouver leurs points faibles ? Demain, nous avons comme mission de faire sauter un pont, le pont est actuellement complètement bloqué dans la glace, d'après notre chef nous pourrons placer les dynamites à des endroits stratégiques avec l'aide de l'épaisse couche de glace.

    Nous utiliserons donc bien moins de dynamite que prévu et ce n'est pas une chose à prendre à la légère car nos ravitaillements se font de plus en plus rares. La bonne nouvelle c'est que ce pont n'est absolument pas gardé car nous détruisons des accès à titre préventif d'avancement de l'ennemi.

    On est bien loin des missions dangereuses des auvairnitons-bourgrires et c'est-t-en mieux, il suffit de placer les dynamites et de les brancher sur le détonateur pour que le pont cède, nous sommes autorisé à utiliser notre stock de grenade si le pont est encore praticable.

    Cher journal, je ne manquerais pas l'occasion de t'écrire notre journée à moins qu'un accident m'empêche de t'écrire des nouvelles lignes...

    À demain, si Dieu le veut...

    Par Raymond Oesknar