Interrogé sur la récente déclaration de Michel Rocard, qui déconseille à François Hollande de se représenter, le premier ministre, arrivé vendredi à la mi-journée à Delft pour une visite d'une journée aux Pays-Bas, a répondu: "Michel Rocard donne souvent de bons conseils mais là, ce n'est pas le cas. François Hollande a une vocation naturelle à être à nouveau candidat".
"C'est ma tâche de l'aider à réussir afin que la France en 2017 soit dans un meilleur état qu'en 2012", a poursuivi le premier ministre. Cette déclaration survient alors que des échos faisaient état d'une dissension entre le chef du gouvernement et le chef de l'Etat, dont l'éventuelle candidature à un second mandat en 2017 est de plus en plus contestée au sein des rangs socialistes.
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Le 22 octobre, lui remettant les insignes de grand Croix de l'Ordre du mérite, une tradition pour le premier ministre après six mois passés à Matignon, M. Hollande avait ironisé sur Georges Clemenceau, modèle politique de M. Valls, qui n'avait pas réussi à accéder à l'Elysée en 1920.
Hollande à Valls : "on peut réussir dans être... par lemondefr
"Les Français espéraient des changements plus rapides"
Interrogé sur l'impopularité persistante de M. Hollande, M. Valls a répondu: "Je pense que les Français, après le changement de 2012, avaient espéré des résultats plus rapides. Je regrette que nous n'ayons pas dit immédiatement que l'état de la France à ce moment-là était bien pire que celui que nous avions imaginé. Ce fut une erreur. Réformer prend toujours du temps, et il y a donc un risque d'impopularité. Cette impopularité, ce scepticisme, il faut l'assumer. Mais la politique que nous menons est la bonne".
"Parce que la conjoncture s'est détériorée, et pas seulement chez nous mais dans toute la zone euro, nous avons expliqué en toute transparence que le rythme de réduction de déficit devait être adapté. Je constate que la Commission européenne l'a compris", a également déclaré M. Valls au sujet des échanges entre Paris et Bruxelles sur le budget français 2015.
Comprend-il les inquiétudes des partenaires européens de la France à propos des déficits? "Non, car la France applique une politique de sérieux budgétaire, adaptée à la situation économique".
Quant au président de l'Eurogroupe Jeroen Djisselbloem, qui a déclaré que la France n'avait pas utilisé le délai de deux ans qui lui avait été donné afin de respecter ses engagements de déficits? "Ce n'est pas à lui de le dire. Il est président de l'Eurogroupe et n'est pas en charge du budget de la France. La France est membre de la zone euro, donc elle doit respecter les règles. Mais le Parlement français est souverain, ce sont les Français qui décident".
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